Breakingnews about Saint-Pétrersbourg trip - 16 nov

Après une longue et fatigante journée d’attente à l’aéroport de Saint-Pétersbourg pour cause de grève des pilotes de Finnair, je me dois de vous donner les dernières nouvelles. Au-delà de cette note négative sur laquelle s’achève notre séjour, Saint Petersbourg nous laisse un sentiment ambivalent. La ville est très belle, son histoire, et celle de la Russie en général, sont passionnantes, ce qui nous a offert, malgré les similitudes indéniables que la vie saint pétersbourgeoise et la vie européenne partagent, un vrai dépaysement.

Toutefois, la visiter en 3 jours relève du challenge, et vouloir la visiter en 3 jours, en hiver, en est un autrement plus ardu. Les distances entre les points d’intérêts, qui sont très nombreux, sont grandes, et bien que le métro soit présent, le réseau n’est pas très développé, et les stations sont très éloignées les unes des autres.

Vous pouvez voir sur les photos qui encadrent ces quelques lignes, la perspective Nevski, l’artère principale de Saint-Pétersbourg, immense, ainsi qu’une photo des escalators qui mènent au métro.Vous l’aurez deviné, nous avons beaucoup (énormément) marché, et avons du affronter le froid, qui, malgré les multiples couches de sous pull, pulls, polaires, écharpes, gants, bonnets, fut parfois difficile à supporter. Cette première rencontre avec la Russie m’a énormément donné envie d'y retourner pendant le printemps ou bien pendant les nuits blanches, au début de l’été, où le soleil se couche de 23h à 1 ou 2 heure de matin. En cette saison la ville est verdoyante, les parcs et les balades bordant les canaux étant nombreux, cela doit être très agréable.


Quoi qu’il en soit, nous en avons pris plein les yeux ! Les façades des immeubles, des palais et de nombreuses églises, basiliques ou cathédrales sont colorées, dans les tons pastel, ce qui apporte une touche d’exotisme à l’architecture principalement classique. Sur ces photos : la cathédrale Saint-Isaac,à l'énorme coupole dorée, la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé, très colorée, avec ses dômes qui font penser à des sucettes, la cathédrale Saint-Nicolas-des-Marins, avec sa façade bleu ciel et ses coupoles dorées, le théâtre Mariinsky, vert anis, ou encore la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul, aux tons ocres et au cloché aiguisé.

La nuit, les monuments et les rues sont entièrement illuminés. Nous avons traversé la Neva, le fleuve, extrêmement large, qui scinde Saint-Pétersbourg en deux parties majeures, aux alentours d’une heure du matin, et avons été merveilleusement surpris par la vue. Bien que ce spectacle nous ait fait oublier le froid, nous n’avons toutefois pas eu le courage d’attendre 2 heures du matin pour voir les ponts se lever, et laisser passer les bateaux…

Communiquer avec les Pétersbourgeois ou bien trouver un lieu précis fut souvent difficile ! Nous avons été réellement surpris par le peu de personne parlant anglais, ne serait ce que quelques mots…décoder l’alphabet cyrillique fut une activité à part entière, notamment dans le métro ou bien sur les écriteaux annonçant le nom des avenues (lorsqu’ils existent !). Il faut préciser que nous avons acheté un guide dans lequel de nombreuses adresses de restaurants ou bien de magasins, de marchés et autres lieux étaient fausses. Allez savoir si les adresses étaient erronées où bien si les lieux en question avaient tout bonnement disparus… quoi qu’il en soit la fameuse pâtisserie réputée pour avoir été la meilleure de toutes à l’époque soviétique ou encore ce « repère des pétersbourgeois où l’on peut déguster à tout heure de délicieux blinis et une vodka distillée maison » resteront pour nous des fantômes…Peut être n’ont-il pas mis le guide à jour depuis la chute du communisme…


Heureusement, le café de Dostoïevski était toujours là lui, et, fidèle à la tradition, nous a servi, pour accompagner notre pause café matinale, deux shots de vodka ! Malgré ces péripéties, nous avons tout de même expérimenté la cuisine russe, ainsi que la cuisine géorgienne, qui nous a séduits… Nous recommandons vivement le restaurant Tbilissi, qui nous a servi un repas exquis que je me dois de partager avec vous en images (parmi lesquelles celles du café Idiot, en hommage à Dostoïevski)!

Saint Pétersbourg dépayse ! - 13 nov



Saint Petersbourg dépayse ! L’alphabet cyrillique déboussole, l’immensité des perspectives et des monuments qui les bordent font perdre le sens de l’orientation, le manteau blanc et le froid qui recouvrent la ville revigorent, le mélange des genres - renaissance, classique, néoclassique,soviétique surprend ! Je ne comprends d'ailleurs pas ce verbatim, de l'auteur du livre "La magie blanche de Saint-Pétersbourg" : « Aucune grande ville au monde ne présente une telle unité de style ; seule Saint-Pétersbourg, née de la volonté d’un homme, est à la fois immense et admirable, reflétant avec éclat la pensée constructrice d’un génie. » Je trouve, au contraire, que c'est une ville qui, malgré ses perspectives aux façades classiques, présente de nombreux contrastes : comment assimiler le style de la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé à celui de la place du palais ? Ou encore aux bâtiments construits à l'époque soviétique, qui caractérise la perspective Moscou? Peut-être devrais-je lire son livre pour le comprendre...

Dès notre arrivée, un chauffeur de l’agence de voyage RUSSIE AUTREMENT est venu nous réceptionner à l’aéroport, dans une vieille Kia, et nous a gentiment commenté les quelques grandes artères que nous avons traversées, le tout sur fond de musique russe. Authentique !
Après une bonne heure d’embouteillages, nous voila le long des quais de la Moïka, l’un des canaux qui donne son nom de Venise du Nord à Saint Petersbourg, où se trouve l’appartement que nous avons loué. La cage d’escalier donne envie de s’enfuir en courant (l’entrée d’une cave ne serait pas franchement plus accueillante) mais l’appart est parfait, avec vue sur le canal et sur l’originale cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé.
Nous avons rapidement chaussé nos bottes et avons passé la journée à sillonner le centre de Saint Petersbourg : la Perspective Nevski, la place et la cathédrale Saint Isaac, dont l’intérieur est splendide, l’Amirauté et le jardin Alexandroievski, la grandiose place du palais qui accueille l’Etat Major des armées et le Palais d’Hiver... Le Palais d’Hiver fait partie du gigantesque musée de l’Ermitage (des collections d’œuvres d’art du monde entier et de toutes les époques exposées dans plus de 1000 salles), aux côtés d’autres bâtiments que sont le petit Ermitage, le Théâtre de l’Ermitage et le Vieil Ermitage. Nous y avons passé la deuxième partie de l’après midi. Le temps était très mauvais pendant une bonne partie de la journée il s’agit là de notre seul regret… nous espérons qu’il fera meilleur demain (j’en ai fait le vœu en touchant le gros orteil de l’un des Atlantes de la rue des millionnaires !)

Ce soir, après avoir goûté une cuisine russe sans prétention mais rassasiante, je me sens comme après une journée de ski à moins de 0°C : crevée !